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L'antiterrorisme et la démocratie au temps des « lois scélérates »
Résumé de l'exposé
Le terrorisme nait de la Révolution Française. Apparu dans le vocabulaire politique autour de 1794, il est d'abord le fait de l'Etat et devient un recours politique. Au cours du XIXème siècle, son sens évolue et tend à définir non plus une action exercée par l'Etat, mais contre l'Etat, par des groupes plus ou moins formés et organisés, utilisant des moyens variés d'exercice de la Terreur : assassinats, attentats à la dynamite, guet-apens... C'est dans ce renversement de situation qu'apparaît en parallèle la notion d' « antiterrorisme », visant alors à protéger l'Etat et ses citoyens de cette menace aux caractéristiques nouvelles. Le sujet invite à réfléchir sur la manière dont la démocratie, régime politique dont la souveraineté émane du peuple, lutte contre le terrorisme. Il ne peut y avoir démocratie que lorsque les individus, leurs libertés fondamentales et leurs droits sont respectés. Dans la lutte contre le terrorisme, les lois scélérates furent le premier vrai instrument utilisé par l'Etat pour réprimer le terrorisme du mouvement anarchiste à la fin du XIXe siècle. Il s'agit d'un ensemble de lois votées entre 1893 et 1894 sous la troisième république française, au temps de la Belle Epoque, de l'enrichissement du pays, de la République opportuniste et pragmatique. Leur but était de réprimer le mouvement anarchiste, auteur d'un grand nombre d'attentats à la fin du 19ème siècle en Europe et aux EUA. Le sujet s'intéresse donc indirectement au mouvement anarchiste et ses caractéristiques. Or, ce mouvement ne peut cependant pas être clairement défini : son principe fondamental étant le déni de toute forme d'autorité et de sujétion de l'homme par l'homme, il est alors disparate et mal organisé. Je me concentrerai donc sur la France, bien que le terrorisme et l'anarchisme sévissent dans tout l'occident du 19ème siècle. Ma réflexion portera sur l'intérêt et le questionnement de ce lien, le rapport ambivalent, entre démocratie et antiterrorisme. C'est-à-dire légitimer une perte de libertés individuelles au nom de la sécurité. Pour survivre, les régimes politiques ont du s'adapter afin de combattre le terrorisme qui les menaçait. La première victoire du terrorisme a été de forcer les Etats à modifier leur comportement vis-à-vis du Peuple, ainsi que leur législation et de passer outre leurs principes démocratiques. Jusqu'où les démocraties, au nom de leur combat visant à anéantir le terrorisme, ont-elles pu aller ? N'ont-elles pas servi le jeu du terrorisme, en promulguant des lois fondamentalement liberticides ? Quelles sont les implications passées et actuelles de cet « épisode » de l'Histoire ?
Sommaire de l'exposé
- Les lois scélérates en France : de la protection de l'ordre public aux lois liberticides
- Contexte historique général : Des crises propices au Terrorisme
- Les lois scélérates : origines et impact sur la démocratie et la politique de la Troisième République
- La politique antiterroriste en démocratie à la fin du 19e siècle : terroriser les terroristes
- La France à la fin du 19e siècle : une législation anti-démocratique qui va au-delà de la simple répression terroriste
- Le terrorisme anarchiste et sa dualité : menacer et être utilisé par les Etats
Extraits de l'exposé
[...] Evènements à l'origine de leur promulgation La promulgation rapide des lois scélérates devait mettre un terme aux attentats successifs qui sévissaient en France, et surtout à Paris. Ces attentats avaient pour but de troubler l'ordre public, de choquer/faire réfléchir le peuple par des actes violents, relatés par la presse, et donc bruyants. Plusieurs exemples précis peuvent être cités comme déclencheurs des lois scélérates. L'affaire Ravachol : voleur et militant anarchiste, il fait trembler Paris pendant plusieurs semaines par plusieurs tentatives d'attentats (Boulevard Saint-Germain, rue de Clichy). Il est finalement arrêté le 30 mars 1892 et est condamné à mort. [...]
[...] Exposé : Antiterrorisme et démocratie au temps des lois scélérates Le terrorisme nait de la Révolution Française. Apparu dans le vocabulaire politique autour de 1794, il est d'abord le fait de l'Etat et devient un recours politique. Au cours du XIXe siècle, son sens évolue et tend à définir non plus une action exercée par l'Etat, mais contre l'Etat, par des groupes plus ou moins formés et organisés, utilisant des moyens variés d'exercice de la Terreur : assassinats, attentats à la dynamite, guet-apens C'est dans ce renversement de situation qu'apparaît en parallèle la notion d' antiterrorisme visant alors à protéger l'Etat et ses citoyens de cette menace aux caractéristiques nouvelles. [...]
[...] Point culminant du terrorisme anarchiste, il sera à l'origine d'une autre loi scélérate. Les différentes lois. Ces trois lois ont été votées dans l'urgence afin de lutter le plus rapidement et le plus efficacement contre le terrorisme anarchiste - 11-12 décembre 1893 (suite à l'attentat de Vaillant) : mesures soumises à la Chambre des Députés pour sauvegarder la sécurité générale. Elle punit non seulement la provocation directe, indirecte mais aussi l'apologie du crime, du vol, et autres délits. - 18 décembre 1893 : vote de la seconde loi, qui permet aux autorités d'interpeller, inculper et condamner toute personne, sympathisante, active ou inactive, ayant eu des rapports de près ou de loin à toute association de malfaiteurs dont les groupes anarchistes, très actifs et de plus en plus nombreux. [...]
[...] Mais c'est aussi une immense entreprise de recensement des anarchistes qui est entamée en ce temps des lois scélérates. Chaque préfecture se devait d'établir une liste des anarchistes, terroristes ou simples sympathisants, individuellement ou en groupe. Appliquée à la lettre, cette politique de répression amena à des centaines d'arrestations et des dizaines de condamnations L'Europe face au danger anarchiste : même combat. La propagande par le fait n'était pas un phénomène spécifiquement français. Elle fut internationale. La folie de l'explosion sévissait également en Espagne et en Italie et s'exporta partout dans le monde (Allemagne, Belgique, Argentine). [...]
[...] Est-il possible de concilier valeurs démocratiques et législation répressive, voir liberticide ? 1. La France à la fin du 19e siècle : une législation anti-démocratique qui va au-delà de la simple répression terroriste. Plus qu'une simple politique anti-anarchiste, c'est une politique de répression sans précédent depuis la Commune de Paris qui fut mise en place. La population française fut très touchée par ce durcissement et cet affaiblissement des libertés. Outre la liberté de la presse bafouée, c'est dans l'angoisse que vivaient les Français. [...]
À propos de l'auteur
Constance M.Etudiante- Niveau
- Grand public
- Etude suivie
- sciences...
- Ecole, université
- Sciences Po...
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2010-11-22
- Date de mise à jour
- 2014-07-09
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 5 pages
- Niveau
- grand public
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- Validé par
- le comité de lecture
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