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L'électeur est-il rationnel?
Résumé de l'exposé
Une blague fameuse, paraît-il, circule dans certaines universités d'économie. Deux économistes se retrouvent un dimanche matin dans un bureau de vote. « Que faites-vous là ? », demande l'un au deuxième, manifestement intrigué de le voir ici. « C'est ma femme qui m'a forcé », avoue l'autre, un peu honteux. « Pareil pour moi ! ». Les deux économistes semblent alors embarrassés. Passé un moment de gêne, le premier propose au second : « Si vous me jurez de ne rien dire à personne, je vous promets de ne pas dire non plus que je vous ai trouvé ici... ». L'autre acquiesce, et les deux économistes s'en vont voter. Pourquoi ces économistes sont-ils gênés de se retrouver dans un bureau de vote ? En réalité, c'est parce que tous deux soutiennent la thèse selon laquelle l'individu est un être rationnel. Cette théorie, appelée néo-utilitariste, a dans un premier temps été établie par Schumpeter, puis développée par Downs. Elle s'appuie sur l'idée du postulat de rationalité : qu'il soit consommateur ou électeur, l'individu agit en connaissance de cause, en mesurant coûts et bénéfices, et cherche constamment à maximiser ses intérêts. Or, le vote a un coût certain - déplacement, perte de temps - et relativement peu d'intérêt : chacun sait que l'impact d'une voix sur l'issue d'une élection est infinitésimal... C'est là que réside tout le paradoxe du vote : pourquoi est-ce que les individus, à l'image de ces deux économistes, continuent-ils à voter massivement, alors même qu'ils n'en retireront aucun bénéfice ? Peut-on alors les qualifier d'irrationnels ? Que ce soit dans le fait même d'aller voter ou dans ses choix politiques, par quoi l'électeur est-il influencé ? Quels sont les facteurs, si ce n'est la raison, qui déterminent ses choix ? Le modèle néo-utilitariste semble impuissant pour lever certains paradoxes. D'autres théories ont tenté d'éclaircir cette question, notamment en proposant une interprétation symbolique du vote. Alessandro Pizzorno cherche cependant à dépasser cette conception, en proposant une analyse qui ne se pose plus en terme de production d'intérêts mais plutôt de production d'identité collective.
Sommaire de l'exposé
- La théorie néo-utilitariste a été développée à la fin des années 50 par Anthony Downs
- La théorie néo-utilitariste se heurte à une série de paradoxes et d'incohérences qu'elle ne peut expliquer
- Quatre grands facteurs, selon Fiorina, peuvent déterminer les choix électoraux
- La théorie symbolique, qui se pose comme une alternative radicale à la théorie néo-utilitariste, tente d'aller au-delà d'une analyse en terme d'utilité
- Le vote comme un acte collectif, qui contient une dimension profondément sociale
Extraits de l'exposé
[...] La France et ses élections présidentielles de 2002 offrent à cet égard un triste exemple, qui illustre parfaitement l'influence de cette politique du théâtre sur le vote. Trois jours avant lesdites élections, un gentil grand-père, Papy Voise se fait brutalement tabasser par une poignée de délinquants. Le jour même, le visage tuméfié du septuagénaire fait la une de Paris Match : Insécurité : le fait divers de trop ! lit- on en grosses capitales sur les doubles pages centrales. Et puis c'est bientôt l'emballement médiatique. [...]
[...] Le premier axe est celui de la solidarité. La théorie symbolique montre que l'électeur ne vote pas nécessairement dans un intérêt purement personnel, mais que ses choix peuvent au contraire être déterminés par une recherche du bien-être collectif et non par une volonté de satisfaire un intérêt égoïste. Un électeur peut également agir par solidarité envers un parti auquel il s'est identifié, ou encore par une solidarité religieuse. Prenons le cas du Liban : il paraît bien peu probable qu'un chrétien vote pour élire un représentant musulman, et inversement. [...]
[...] Or, le vote a un coût certain déplacement, perte de temps et relativement peu d'intérêt : chacun sait que l'impact d'une voix sur l'issue d'une élection est infinitésimal C'est là que réside tout le paradoxe du vote : pourquoi est-ce que les individus, à l'image de ces deux économistes, continuent-ils à voter massivement, alors même qu'ils n'en retireront aucun bénéfice ? Peut-on alors les qualifier d'irrationnels ? Que ce soit dans le fait même d'aller voter ou dans ses choix politiques, par quoi l'électeur est-il influencé ? Quels sont les facteurs, si ce n'est la raison, qui déterminent ses choix ? Le modèle néo-utilitariste semble impuissant pour lever certains paradoxes. [...]
[...] Non seulement elle se heurte à des incohérences empiriques, mais elle est également incapable d'expliquer les fondements même des choix électoraux. La théorie symbolique apporte une explication complémentaire, en acceptant l'idée que d'autres facteurs, extérieurs à toute dimension purement rationnelle, puissent intervenir. Mais là encore, le modèle trouve ses limites, car il considère toujours le vote comme un moyen destiné à satisfaire les intérêts de l'électeur. Alessandro Pizzorno remet en cause ces théories, non pas en les niant, mais en mettant en évidence leurs limites, telle que la difficulté de définir ce qu'est réellement l'intérêt de l'électeur, notion clef de ces deux théories. [...]
[...] D'autres théories ont tenté d'éclaircir cette question, notamment en proposant une interprétation symbolique du vote. Alessandro Pizzorno cherche cependant à dépasser cette conception, en proposant une analyse qui ne se pose plus en terme de production d'intérêts mais plutôt de production d'identité collective. La théorie néo-utilitariste a été développée à la fin des années 50 par Anthony Downs, illustre représentant de l'école du public choice, ou théorie économique de la démocratie. Si ce modèle semble insuffisant pour comprendre les paradoxes de l'électeur, il présente néanmoins un intérêt certain. [...]
À propos du contributeur
Marie D.Etudiante- Niveau
- Grand public
- Etude suivie
- sciences...
- Ecole, université
- Science Po...
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2007-02-20
- Date de mise à jour
- 2007-02-20
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 6 pages
- Niveau
- grand public
- Téléchargé
- 27 fois
- Validé par
- le comité de lecture

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