Gisèle Halimi est avocate à la cour d'appel de Paris et présidente du mouvement féministe « Choisir la cause des femmes », fondé en 1971. Elle a été députée à l'Assemblée Nationale et ambassadrice auprès de l'UNESCO. Elle était membre de l'Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes, créé en 1995. Elle est l'auteur du Rapport sur la parité entre les femmes et les hommes dans la vie politique, remis au gouvernement en 1997.
En tant qu'avocate, Gisèle Halimi s'est profondément engagée dans le combat pour les droits des femmes, contribuant notamment à la dépénalisation de l'avortement. Par la suite, elle s'est intéressée aux droits politiques des femmes et se bat depuis plus de dix ans pour la parité.
Son livre La Nouvelle Cause des femmes s'articule selon trois aspects : la description de la situation des femmes dans le monde politique français, les causes de cette exclusion des femmes et enfin, un plaidoyer pour la parité.
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Sommaire de la fiche de lecture
Quelle situation pour les femmes dans la vie politique française ?
La place des femmes en politique
Comment les femmes sont considérées dans le monde politique
Les causes
L'héritage religieux
Révolution et universalisme
La parité : pourquoi, comment ?
Les femmes sont elles une catégorie ?
Les textes de l'ONU : une base juridique déjà existante
Plaidoyer pour le volontarisme
Extraits de la fiche de lecture
[...] Mais jamais il n'est parlé de femme : c'est donc que la citoyenne est le citoyen. Or, jusqu'en 1944, les femmes ont été privées de leurs droits politiques de citoyen (alors même que le fait d'épouser une française permettait à l'époux étranger de bénéficier de ces mêmes droits en devenant citoyen français). La contradiction entre principe et mise en ?uvre de l'universalisme vient essentiellement de la négation de la différence des sexes. Les constitutions diverses le prouve : celle de 1795 (article stipule par exemple que nul n'est bon citoyen, s'il n'est bon fils, bon père, bon frère, bon ami, bon époux Les femmes de la Révolution sont surnommées les tricoteuses et celles de la Commune les pétroleuses Les femmes on toujours été accusées de menacer la République quand elles ont réclamé les droits que promettait l'universalisme. [...]
[...] La première prière des croyants juifs au matin déclare : Loué soit l'Eternel, notre Dieu, de m'avoir fait homme et non pas femme Le film d'Amos Gitaï Kaddosh est une illustration parfaite de la place qui est laissé à la femme dans certains milieux intégristes. Plus déterminé à dénoncer la misogynie des Églises, le pasteur Gérard Delteil dénonce la misogynie des Eglises : L'inégalité entre les hommes et les femmes . touche au plus profond des structures mentales qui nous constituent. Nous sommes renvoyés ici au plus archaïque, pour reprendre une expression de Françoise Héritier-Augé, la profondeur d'ancrages symboliques qui passent inaperçus aux yeux des populations qui les mettent en pratique?. [...]
[...] Dessin original de Picasso. Gallimard et rééditions Resistance Against Tyranny (en collaboration). Londres, E. Heimler Le Procès de Burgos, préface de Jean-Paul Sartre. Gallimard, Témoins Le Programme commun des femmes, (en collaboration). Grasset Le Lait de l'oranger. Gallimard Folio La Cause des femmes. Grasset Gallimard, Folio Une embellie perdue. Gallimard En collaboration avec Choisir la cause des femmes Avortement: une loi en procès. [...]
[...] Mais s'agissant des femmes, la menace n'a pas de sens. Les textes de l'ONU : une base juridique déjà existante Par ailleurs, les textes juridiques tous ratifiés par la France ne manquent pas. - La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (ONU, 1948) d'abord, dont l'article 21 : Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis . Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. [...]
[...] Mais son poste haut placé de Premier Ministre a focalisé les médias sur elle. Elle dénonce le lynchage médiatique dont elle a été l'objet et les journalistes mêmes le reconnaissent : J.-F. Kahn affirme qu' a été organisé, je parle de quelque chose que je connais, que je sais, un lynchage le lendemain de sa nomination par cinq journalistes hommes réunis dans un café . Quand elle a été nommée Premier ministre, M. Aubert a parlé de madame Pompadour. On s'est demandé avec qui elle couchait. [...]