Il conviendra d'étudier, dans une première partie, le modèle de base de la théorie des marchés contestables. La seconde partie sera quant à elle consacrée à l'examen des implications et des limites de cette analyse. L'ensemble de l'étude sera dispensé de toute formalisation par souci de simplification
Sommaire de l'exposé
La théorie des marchés contestables proprement dite
Le cas de la simple
Le cas des productions multiples
Implications et limites de la théorie
Marchés contestables et déréglementation
Les critiques de la théorie des marchés contestables
Extraits de l'exposé
[...] Le cas des productions multiples 1. La question des coûts A. Marshall est l'un des premiers auteurs à soulever, dès le 19ème siècle, le problème des coûts en production jointe. Selon lui, dans le cadre de production jointe, les fonctions de coût des entreprises qui produisent des biens relevant de deux secteurs différents (et donc leurs fonctions d'offre) ne sont plus indépendantes. Par exemple, supposons qu'un secteur produit principalement un bien x. Le processus de production est tel qu'il aboutit à la fabrication d'unités du bien x mais aussi à la création d'unités d'un autre bien y. [...]
[...] Une politique de la concurrence doit se fixer pour objectif d'entretenir la menace que représentent les concurrents potentiels en assurant l'efficience des entrées et des sorties. Or, les règlements hérités de la période bainienne la théorie des barrières à l'entrée tendent plutôt, particulièrement dans les monopoles naturels, à conserver les structures pour maîtriser les comportements des insiders. Des mesures complètement différentes doivent être mises en application afin de garantir la perméabilité des marchés et laisser les entrées-sorties ultra-rapides sur le marché, c'est-à-dire les raids, s'effectuer. La logique de déréglementation s'instaure. [...]
[...] Conclusion La théorie des marchés contestables a été élaborée dans l'ambition de fournir une analyse générale des structures de marché dans l'industrie. Partant ainsi dans un objectif tout à fait honorable, elle conduira très vite à des critiques sévères du fait des hypothèses trop restrictives sur lesquelles elle se fonde (l'absence de barrières à l'entrée par exemple) ou encore du fait des incohérences qu'elle laisse apercevoir comme la non réaction de la firme en place à l'entrée de nouveaux concurrents sur le marché. [...]
[...] Il ne peut non plus être supérieur au coût marginal car une entrée serait alors profitable. En ce qui concerne la nullité des profits, elle s'explique par le fait que la production ne peut se faire à perte sous peine d'obtenir une configuration en partie non réalisable. De plus, le caractère soutenable de la configuration n'étant respecté qu'en l'absence d'entrée profitable, la recette totale est forcément égale au coût total et le profit est donc nul. Il est intéressant de noter qu'il n'est pas nécessaire que le secteur soit dans une situation concurrentielle pour que le prix soit égal au coût marginal. [...]
[...] La théorie des marchés contestables trouvera un champ d'application privilégié dans le transport aérien, notamment aux Etats-Unis (Bailey et Panzar 1981). Il s'agit, à travers ce contexte factuel, de savoir si elle peut s'appliquer à différents secteurs considérés. L'enjeu est de taille : si le transport aérien, comme une autre industrie réglementée, est un marché parfaitement contestable, le retrait de l'Etat, c'est-à-dire la suppression des réglementations qui empêchent la concurrence potentielle de jouer, améliore le bien être national. La réglementation n'est alors pas seulement inutile, elle est néfaste car elle consacre des rentes de monopole perçues par les firmes en place. [...]