Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme

Extraits

[...] Il recense uniquement cinq changements au niveau européen, ceux-ci s'opèrent très lentement et souvent après des conflits ou des crises économiques, l'ancien centre affaibli et déjà menacé laissant sa place au nouveau. Mais, il arrive que parfois les centres résistent, c'est la loi du plus fort, les forts «vivent» et les faibles «meurent». L'auteur revient également sur les inégalités, en dénonçant le pouvoir des pays ou villes les plus proches du centre au détriment des zones les plus éloignées : splendeur, la richesse, le bonheur de vivre se rassemble au centre de l'économie monde en son cœur» (p.94). [...]

[...] Son premier livre Les structures du quotidien explore la vie matérielle. Le premier chapitre intitulé Le nombre des Hommes parle reproduction et démographie : des années 1450 au XVIIIe siècle les naissances compensent les pertes humaines dues à différents fléaux : peste, typhus, variole Depuis le nombre d'hommes ne cesse d'augmenter, mais l'auteur précise que de nouveaux fléaux se font connaitre et rétablissent presque l'équilibre : syphilis Se pose alors la question d'échapper à ces fléaux, cela est notamment une question d'hygiène qui est parfois très précaire, voire inexistante. [...]

[...] De plus, ce commerce lointain ne se partage qu'entre quelques gros négociants qui sont d'ailleurs bien souvent proches du pouvoir. Leur argent se déplace où le marché est en croissance et quand ce dernier arrive à saturation, ils vont en chercher un plus prospère. Ils ont l'information avant tout le monde, ce qui leur donne un avantage indéniable. L'importance de leurs capitaux leur permet également de recourir au crédit plus facilement et donc d'écraser la concurrence s'il y en a une. [...]

[...] Au XVe siècle grâce aux boutiques d'artisans et aux marchés urbains, l'économie reprend. Durant les deux siècles suivants, les nouveaux moteurs sont les foires présentes dans différentes villes dont certaines ont des superstructures de très grandes foires Au XVIIe siècle les bourses remplacent peu à peu les foires et les boutiques les marchés. Au XVIIIe siècle l'économie s'accélère : les bourses et crédits se développent, les foires perdent du terrain en raison des crédits plus faciles. Se développe alors le private market en opposition au marché contrôlé par les autorités. [...]

[...] Conclusion Tout d'abord, l'auteur explique que les bourses et les crédits développés de manière plus approfondie en Europe sont l'un des premiers éléments expliquant le développement du capitalisme à cette époque. Ce dernier reposant essentiellement sur les échanges à dimensions internationales. Ensuite, il juge que le capitalisme s'appuie sur les monopoles de gros négociants qui grâce à leur intelligence et leurs informations exploitent les nouveaux marchés porteurs avant out le monde et peuvent ainsi se servir des capitaux accumulés durant ce laps de temps pour contrer d'éventuel concurrent. [...]