La sociologie de la santé

Extraits

[...] En ce qui concerne le tabac, il est la cause de 4,9 millions de décès en 2000, et même si la majeure partie des décès concerne encore les pays industrialisés, l'augmentation est maximale dans les pays en développement. Il en est de même pour l'alcool qui est responsable de 1,8 million de décès, soit de la part mortelle mondiale. Comme pour le tabac, l'alcool est de plus en plus commercialisé dans les pays à bas ou moyen revenu. Les problèmes de santés semblent donc s'homogénéiser dans le monde cependant les différences restent très marquées en ce qui concerne leurs proportions et les moyens mis en œuvre pour y remédier. [...]

[...] La Relation médecin patient. Le sociologue américain Talcott Parsons montre dans une analyse que la santé est indispensable au bon fonctionnement d'une société. En effet il démontre qu'une trop fort taux de maladie dans une société représente un danger pour celle-ci sur le plan collectif, la maladie n'est donc pas un phénomène à considérer comme un dérèglement organique individuel mais comme un dérèglement social, un danger qui entraîne les membres de celle-ci du statut de bien portant au statut de malade échappant ainsi aux taches, aux rôles et aux contraintes qui pèsent quotidiennement sur les biens portants Soigner et aider les malades est donc une nécessité qui a entraîné dans nos sociétés le développement de toute une profession liée autour de la maladie et de la santé dont l'icône est le médecin. [...]

[...] Les malades soulignent également l'indifférence et la crainte de la part de médecins rarement confrontés à des personnes séropositives. De telles attitudes n'incitent donc pas la personne à dévoiler sa séropositivité. Elles constituent un frein important à la prise en charge médicale ainsi qu'à la qualité de la relation médecin patient que nous avons étudié précédemment. Le logement, les sports et loisirs et les aides sociales restent également la porte ouverte aux inégalités faite aux personne séropositives. Le tableau ci-dessous est un tableau récapitulatif des différentes discriminations évoquées précédemment dans différents domaines ainsi que leur évolution de 2002 à La tendance n'est donc pas à l'amélioration de la qualité de vie pour les malades puisque les données surlignées dans le tableau nous montre bien que le phénomène de discriminations et d'auto-exclusion semble augmenter d'une année à l'autre dans de nombreux domaines. [...]

[...] Le risque de survenue d'un cancer selon la catégorie sociale est variable une fois encore. En effet Les catégories les plus défavorisées sont plus exposées aux cancers du poumon : le risque est plus de deux fois supérieur chez un salarié ayant des tâches d'exécution que chez un cadre, A l'inverse, le risque de cancer du côlon et de cancer du sein est plus élevé dans les catégories plus aisées. De même le taux de survie après un cancer est meilleur pour les cadres que pour les ouvriers. [...]

[...] Les discriminations que subissent les personnes séropositives m'ont assez choqué dans la mesure ou je pensais que dans un monde de plus en plus tolérant et informé les personnes auraient compris que ces gens là sont des malades, des victimes d'une maladie qui sont avant tout des êtres humains que nous devons aider. Etre victime du sida est une chose assez horrible en soit pour ne pas leur infliger en plus une discrimination quotidienne. Est-ce que l'être humain parviendra un jour à soigner toutes les maladies qu'il rencontre ? [...]