Unité et diversité des Sud

Extraits

[...] Elles sont critiquées car elles sont source de pression sur les pays bénéficiaires (néocolonialisme), et trop souvent utilisées par ces Etats pour leurs dépenses courantes ou somptuaires et non pour l'investissement productif et la lutte contre la pauvreté. Mais elles sont néanmoins indispensables pour les plus pauvres Conclusion Les disparités de richesse et de développement ne se lisent pas uniquement à l'échelle mondiale. Elles s'accentuent entre les continents, entre les Etats, et à l'intérieur même des sociétés. Elles ne sont pas propres au Sud, mais revêtent là une plus grande ampleur puisque certains Etats rejoignent les pays développés alors que d'autres s'enfoncent dans la misère absolue. [...]

[...] Un retard dans les niveaux de richesse et de développement La production mondiale de richesse a été multipliée par six en 40 ans, mais les disparités demeurent Les pays du Sud représentent 85% de la population mais moins de 30% du PNB mondial : Leur faiblesse ne s'explique pas uniquement par l'histoire, mais aussi par une pratique fragile ou inexistante de la démocratie, des structures économiques déficientes, un fort endettement et un important niveau de corruption. Il ne faut pas confondre la richesse avec le développement, qui suppose une qualité de vie, traduite par l'IDH (Indice du développement humain). Cet indice s'appuie sur l'espérance de vie, le niveau d'alphabétisation et le PIB par habitant. Il met en évidence le retard du Sud. Alors que les sociétés du Nord, même si elles comprennent des minorités pauvres, ont globalement atteint de hauts niveaux de vie, les sociétés du Sud sont confrontées à des manques importants. [...]

[...] L'industrialisation orientée vers l'exportation vise la croissance par la conquête de marchés extérieurs. L'Etat oriente l'économie vers des secteurs demandant peu de technologie et de capitaux mais permettant d'employer une main-d'œuvre nombreuse (textiles). C'est le modèle de développement choisi par les NPI d'Asie (Corée du Sud, Taïwan, Singapour). Cette stratégie offensive a fait ses preuves car, en ouvrant ces pays aux échanges internationaux, elle les a préparés à la mondialisation. L'industrialisation fondée sur les industries d'équipement vise à créer un effet d'entraînement à partir de ces secteurs de base. [...]

[...] Par contre, beaucoup sont insignifiants par leur poids économique. Et les disparités s'accroissent en raison de la géographie des flux de capitaux en provenance des pays développés, qui se dirigent vers les pays les plus dynamiques, ce qui renforce l'isolement des pays les plus pauvres : la Chine en reçoit à elle seule Globalement, on pourrait dire que chaque continent a sa spécificité. L'Amérique latine connaît les niveaux de vie les plus élevés malgré la persistance de profondes inégalités sociales. [...]

[...] Unité et diversité des Sud Les hommes, les marchandises et les capitaux n'ont jamais autant circulé qu'en ce début de XXI* siècle. On aurait pu attendre de ce processus de mondialisation un développement plus harmonieux des sociétés humaines. Or, jamais les disparités économiques et sociales n'ont été aussi fortes, à l'échelle de la planète, comme à l'échelle des Etats Ainsi, est-il plus pertinent de parler du Sud ou des Sud ? S'interroger, c'est étudier les traits communs aux pays traditionnellement classés dans le Sud, les diverses stratégies qu'ils ont mises en œuvre dans leur quête de développement et le bilan de ces politiques. [...]