Très bien. Le texte est bien expliqué, avec différentes parties concises, une très bonne orthographe et une très bonne grammaire, ce qui montre le sérieux de la source. Après lecture du document, on comprend beaucoup plus facilement le sujet traité.
Etre républicain en France, 1830-1914 - esprit républicain, contestation, et mise en place de la IIIe république
Résumé de l'exposé
La Ière république née en France en 1792 a vite échoué et la Constitution de 1793 n'a jamais été appliquée. Les mémoires collectives ont en fait surtout été marquées par l'épisode de la Terreur et malgré les espoirs qu'elle a suscités (principes de liberté, d'égalité?), on l'associe le plus souvent à la violence, au désordre et à l'instabilité politique. Puis, la mise en place du Ier Empire et de la Restauration marque l'échec des Républicains à s'imposer dans la vie politique française.
Par conséquent, nous allons nous demander comment les Républicains vont s'organiser après la fin de la Restauration, c'est-à-dire à partir de 1830 ? Qu'est-ce qu' « être républicain » signifie à partir de cette date? Quels sont les principes de base de cette doctrine politique ? Observe-t-on une évolution dans leur idéologie au cours de cette période ? De 1830 à 1914, être républicain, est-ce être au pouvoir ou faire partie de l'opposition ? Le discours des républicains est-il entendu ? Les républicains connaissent-ils un succès ou bien sont-ils en retrait voire persécutés au cours de cette période ? Etre républicain, est-ce agir de façon légale ou bien dans la clandestinité voire par l'insurrection armée ? Ont-ils adapté leurs principes et leurs méthodes en fonction des circonstances et des régimes politiques en place ?
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Sommaire de l'exposé
Etre Républicain, c'est vouloir défendre des valeurs fondamentales qui s'inspirent de différents héritages
Etre républicain, c'est d'abord vouloir défendre les droits naturels de l'homme et la Liberté des Modernes
Etre républicain, c'est aussi vouloir défendre la Liberté des Anciens en se protégeant d'institutions trop puissantes
Etre républicain, c'est croire en le progrès des sociétés et être profondément laïque
La constante de la division entre républicains modérés ou libéraux et ''républicains radicaux ou démocrates''
De la contestation républicaine sous la Monarchie de Juillet à la mise en place d'un éphémère régime républicain (1830-1851)
Etre républicain sous la Monarchie de Juillet : une contestation difficile du régime
Etre républicain sous la IIe République ou l'échec de la mise en place du modèle républicain
D'une réorganisation sous le Second Empire à l'avènement du premier véritable régime républicain
Le Second Empire : des républicains effacés, mais qui s'organisent
La IIIe République ou la mise en place d'un véritable régime républicain qui sait surmonter les crises
Extraits de l'exposé
[...] Etre républicain sous la IIe République, c'est paradoxalement être contraint de contester un régime que l'on a soi-même mis en place . Par exemple, le 13 juin 1949, Ledru-Rollin appelle à une manifestation qui est sévèrement réprimée. En réponse, l'Assemblée vote alors trois lois répressives qui, respectivement, suspendent la liberté d'association pour un an, restreignent la liberté de la presse, et permettent à l'Assemblée ou au gouvernement de proclamer l'état de siège. De plus, la loi Falloux qui renforce considérablement l'influence du clergé dans le système d'enseignement, et donc contraire au principe de laïcité si cher aux républicains, est adoptée le 15 mars 1850. [...]
[...] En outre, sur le plan constitutionnel, on assiste à un échec du modèle républicain, car la nouvelle Constitution met en place une supériorité écrasante du pouvoir du Prince-Président, qu'il exerce avec l'aide de ministres qui ne sont que ses commis. De plus, la Constitution procède à un abaissement considérable du rôle des deux Assemblées politiques, particulièrement du «Corps législatif qui est réduit en nombre et qui est composé, non pas de représentants, mais de députés chargés d'aider le président et non de le contrôler. [...]
[...] Aux élections de républicains y entrent, dont Jules Favre, Jules Simon et Emile Ollivier. Les concessions accordées par Louis- Napoléon Bonaparte ont abouti à un renforcement de l'opposition parlementaire et contribuent à redonner un rôle aux républicains. De plus, les ouvriers, quant à eux, s'organisent pour défendre leurs droits (droit au suffrage universel sans entraves, liberté de la presse ) et vont se rallier aux républicains pour qui ils votent en 1869. Les républicains reprennent donc progressivement une certaine influence. [...]
[...] Le 24 février, Paris se couvre de barricades, les républicains mènent une insurrection des plus violentes : la révolution de février 1848 marque la fin de la Monarchie de Juillet. Les Républicains semblent alors victorieux : ils sont en effet prépondérants dans le gouvernement provisoire établi le 24 février 1848, qui comporte notamment Ledru-Rollin. Ce gouvernement provisoire est en fait établi par la réunion de deux gouvernements : l'un formé dans les locaux du journal républicain Le National, l'autre dans les bureaux du journal des démocrates La Réforme. [...]
[...] En outre, être républicain, c'est également être de plus en plus divisé entre républicains socialistes, modérés et démocrates. Lors de l'élection présidentielle fixée le 10 décembre 1848, se présentent comme candidats : Cavaignac ; Ledru-Rollin comme représentant des radicaux ; Raspail comme représentant des socialistes ; et les républicains modérés choisissent pour candidat Lamartine. Cependant, les élections sont un échec pour les républicains, car elles sont remportées par Louis-Napoléon Bonaparte, représentant du Parti de l'Ordre qui est élu président de la République le 10 décembre 1848 Les élections à l'Assemblée législative du 13 mai 1849 confirment sa victoire, car le parti de l'Ordre obtient une large majorité et les républicains modérés sont écrasés. [...]