L'évolution des partis politiques, des débuts de la République américaine à l'époque de Jackson et de Van Buren (1789-1840)
Résumé de l'exposé
Thomas Jefferson, l'un des Pères fondateurs américains, disait : « Je préfèrerais renoncer au ciel, plutôt que d'y aller par l'intermédiaire d'un parti ! ». En effet, l'une des grandes frayeurs des constituants de la Convention de Philadelphie réunie en 1787, était le rôle que pouvaient jouer les factions et les pressions susceptibles d'être exercées par des groupes d'opinion populaires. C'est ainsi que la Constitution du 17 septembre 1787 ne comporte pas de références explicites à l'organisation du système partisan, et que le premier Président des Etats-Unis, George Washington, se disait en dehors de tous partis politiques. Pourtant, c'est sous son règne que les premières distinctions idéologiques se sont manifestées et que des groupes d'intérêts convergents sont apparus, avec des hommes d'influence tels que Jefferson ou Hamilton. Dès lors, le système partisan américain s'est développé, en évoluant vers une organisation plus démocratique, et a pris son envol véritable sous les règnes de Jackson et de Van Buren, Présidents de 1828 à 1840
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Sommaire de l'exposé
La naissance incertaine de l'organisation partisane américaine
Un système partisan encore peu représentatif
L'extinction provisoire de la lutte politique partisane
L'ère jacksonienne ou l'apparition d'un véritable système bipartisan démocratique
Le renouveau démocratique de la vie politique...
...qui conduit à l'apparition d'un véritable bipartisme démocratique
Extraits de l'exposé
[...] L'ancien parti démocrate républicain de Jefferson a donc éclaté en deux avec le groupe de Jackson et celui de Clay. La victoire écrasante de Jackson lors de l'élection de 1828 marque celle des démocrates, qui souhaitent la fin des partis aristocratiques et la démocratisation de la vie politique américaine La victoire de Jackson et l'application de la doctrine démocrate. Jackson et Van Buren. C'est Martin Van Buren, surnommé vieux renard qui réveille la classe politique au lendemain de l'ère des bons sentiments Entouré de ces amis du club politique de l'Albany Regency de New York et proche d'Andrew Jackson, celui-ci va apporter les idées novatrices qui vont marquer l'ère jacksonienne. [...]
[...] L'évolution des partis politiques, des débuts de la République américaine à l'époque de Jackson et de Van Buren (1789-1840) Introduction Thomas Jefferson, l'un des Pères fondateurs américains, disait : Je préfèrerais renoncer au ciel, plutôt que d'y aller par l'intermédiaire d'un parti ! En effet, l'une des grandes frayeurs des constituants de la Convention de Philadelphie réunie en 1787, était le rôle que pouvaient jouer les factions et les pressions susceptibles d'être exercées par des groupes d'opinion populaires. C'est ainsi que la Constitution du 17 septembre 1787 ne comporte pas de références explicites à l'organisation du système partisan, et que le premier Président des Etats-Unis, George Washington, se disait en dehors de tous partis politiques. [...]
[...] Celle-ci marqua le début du sentiment de fierté nationale américain, avec des généraux légendaires, tel que Andrew Jackson, dont on entendra parler plus tard. A la suite de cet épisode victorieux, débuta donc l'ère des bons sentiments, qui eut comme point d'orgue l'élection présidentielle de 1817, dans laquelle un seul candidat se présenta : c'était Monroe, qui se présentait à sa propre succession. Il fut élu à l'unanimité moins une voix, un député se désistant à la dernière minute pour ne pas réitérer l'exploit que Washington avait réussi en 1793. [...]
[...] Les démocrates ont pour principal programme de démocratiser et de libéraliser le pays par toute une série de réformes. L'élargissement progressif du suffrage à de nouvelles couches de la population se manifeste par l'abandon du cens, puis par l'instauration d'un suffrage universel masculin limité aux seuls blancs. Le mode de désignation du candidat présidentiel change aussi puisque les grands électeurs sont désormais élus directement par les électeurs et parce que les partis désignent leur candidat au sein de conventions nationales et non plus dans le secret des caucus ou comités de partis. [...]
[...] Le taux de participation passe à plus de 75% sous le mandat de Jackson. Conclusion La crainte des Pères fondateurs américains en 1787, lors de la rédaction de la Constitution, sur la confiscation du pouvoir populaire par les partis politiques ne s'est pas réalisée. Bien au contraire, c'est par l'essor de ces organisations intermédiaires que la démocratie a pris son envol aux Etats-Unis sous l'ère jacksonienne. C'est ce que montre Tocqueville dans son livre et qui sert encore de fondement de la vie politique actuelle. [...]