Jours épiques - Alfred Capus (12 novembre 1918) - Comment expliquer l'optimisme débordant d'une paix durable à la fin de la guerre malgré la situation critique dans laquelle la France se trouve ?
Résumé de l'exposé
"Jours épiques" est un article publié par Alfred Capus le 12 novembre 1918 à la fin de la 1re guerre mondiale. Cet article a d'ailleurs été réédité en 2018 à l'occasion du centenaire de l'armistice. Le Figaro est alors le seul quotidien généraliste de l'époque. Il raconte la réaction des Français à chaud à la fin de la guerre. Il n'y a donc pas de réel recul possible sur les enjeux qui se jouent une fois l'armistice signé (bien que l'écrivain parvient à en esquisser quelques-uns).
...
Sommaire de l'exposé
Alfred Capus
L'article du Figaro
L'ambiguïté de la situation à la fin de la guerre
Des soldats qui malgré tout, ont toujours cru à la victoire
Une victoire également dû aux alliés
La vision manichéenne du journaliste
Extraits de l'exposé
[...] Et en effet, ce sont bien les Allemands qui déclarent la guerre à la France le 3 août 1945. Toutefois le journaliste se garde bien de préciser ici que l'Europe en 1914 est une véritable poudrière et que chaque pays se prépare plus ou moins à la guerre (en France par exemple les enfants étudient l'allemand à l'école pour le jour où Comment expliquer cet excès de joie malgré la tragédie de ce qu'a été la guerre?? La réponse est donnée dans la suite du texte «?les morts vengés par la victoire, voilà ce qui est digne d'être appelé la justice?». [...]
[...] Puis il prend la situation de l'Allemagne à part comme pour l'isoler dans son article comme dans la réalité «?quant à l'Allemagne sa situation dépendra de la façon dont elle saura accepter la défaite et le châtiment?». Là encore, il semblerait que Capus anticipe sur les négociations et ne craigne que l'Allemagne n'accepte pas aussi facilement les conditions de l'armistice. Conclusion Pour conclure, il semblerait que l'article remplisse plusieurs fonctions. Au-delà d'annoncer la paix, il s'agit surtout d'exalter le nationalisme français en présentant la situation dans un jour meilleur que ce qu'elle n'est réellement. [...]
[...] Bien que le nationalisme de Capus ne soit pas partagé par l'ensemble des Français en revanche son optimisme d'une paix durable est partagé par l'ensemble de la France personne ne prédit à ce moment-là que la France sera replongée dans la guerre quelques années plus tard. Quant à la portée de l'article, il est difficile de savoir combien de personnes ont pu le lire le Figaro étant loin d'être le journal le plus vendu à l'époque. Cependant, Alfred Capus jouissait d'une grande renommée et on peut supposer que la victoire de la France ait pu dynamiser les ventes du journal. [...]
[...] Ici encore Alfred Capus exploite son talent de dramaturge pour valoriser la France. Il est bien difficile de savoir si les nations qui ont rejoint la France de la bataille étaient soucieuses du maintien du pays des droits de l'homme. Peut- être, était-ce le cas des États-Unis, Wilson ayant énoncé ses 14 points en janvier 1918 on peut supposer que les grands idéaux de liberté et de paix étaient déjà mûrs dans l'esprit des Américains en revanche cela est plus difficile à évaluer pour les deux autres pays. [...]
[...] Une victoire également dû aux alliés Dans le troisième paragraphe, il explique que la paix et la victoire de la France sont également le fruit de l'engagement des alliés, mais selon lui, si les autres puissances se sont alliées à la France c'était pour ne pas voir disparaître un idéal de l'humanité. Alfred Capus part d'un constat «?un peuple qui ne sait pas joindre idéal national et idéal humain est un peuple perdu?». L'idéal humain est cet idéal incarné par la France qui prône les droits de l'homme, berceau des philosophes des lumières. Les idéaux nationaux eux, sont plus concrets. [...]