Les partis de gauche en France de 1920 à nos jours
Résumé de l'exposé
Il y a de manière générale une unité de la gauche dont les éléments les plus caractéristiques sont d'ordre idéologiques : laïcité de l'Etat, école publique et pendant longtemps le concept d'Etat Providence sont autant de combats ou de caractéristiques qui permettent de regrouper le mouvement de gauche. La vie politique des partis de gauche de 1920 à nos jours ne se prête ni à une étude thématique, car la période est bien trop longue, ce type d'étude nous ferait alors perdre les correspondances historiques qu'implique la vie politique, entre les différents thèmes, ni à une étude purement chronologique qui ferait perdre toute possibilité d'argumentation réelle. Non, la vie politique des partis de Gauche depuis le Congrès de Tours en décembre 1920 jusqu'à nos jours se divisent en trois grands moments internationaux qui correspondent finalement aux trois républiques françaises traversées pendant cette période. Ces trois grandes périodes politiques s'expliquent tout d'abord par le contexte international mais aussi par le changement d'institutions qui modifie la donne politique. Pourtant l'étude des partis de gauche pendant ces trois grandes périodes ne peut se faire que selon les trois grands axes que sont : relations entre les différents partis de gauche (regroupement ou dissension), attitude propre à chacun des partis et son fonctionnement interne pendant cette période, et enfin, politique mise en place lorsqu'ils étaient au gouvernement A partir de là nous pourrons réaliser une étude approfondie des partis de gauche pendant cette longue période.
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Sommaire de l'exposé
La vie politique des partis aprés le Congrès de Tours
L'aprés 1945
Sous la Vème République
Extraits de l'exposé
[...] Les nationalisations rapides de 81 marquent un approfondissement de l'Etat Providence. Le gouvernement de 1981 multiplie les initiatives qui marquent son appartenance à la gauche traditionnelle. La politique extérieure est une politique d'ouverture, centrée sur le renforcement des liens de l'Union Européenne. L'importance accordée à la culture est un écho des fondements idéologiques de la gauche. Rocard réussit à négocier à propos de la Nouvelle Calédonie. Mais c'est bien la politique économique qui focalise l'attention alors que le passé ne semble avoir laissé en la matière qu'un vague testament d'inspiration Keynésienne, conforme aux nationalisations de 81. [...]
[...] On ne voit apparaître de réel gouvernement de gauche qu'en juin 1954 avec PMF. Puis la gauche va rester à la tête de l'Etat jusqu'au début de l'année 57. La gauche au pouvoir, par exemple, ne reviendra pas sur les lois Marie et Barangé, sur l'école privée qu'elle avait si ardemment fustigée. La gauche sous la IVème République est résolument une gauche d'intérêt et ne présente aucune unité dans sa politique. Seul moment idéologique aura été la présidence du conseil de PMF lequel s'attache au système des partis, ouvre la voie à la décolonisation en Tunisie et mobilise la jeunesse. [...]
[...] Les partis politiques de gauche en France de 1920 avaient un lourd passé idéologique. Le Front Populaire donne à la gauche une base de travail politique, laquelle sera plus ou moins reprise jusqu'à nos jours. Leurs relations entre eux sont à l'origine de leur participation ou non au gouvernement. Après les maigres sursauts de la IVème République, c'est la stabilité politique du système de Vème la République qui permet finalement à la gauche de rester au pouvoir et ainsi d'achever de se définir. [...]
[...] Il faudra alors attendre 1936 pour voir la gauche arriver au pouvoir. La politique de Front Populaire va servir systématiquement de référence aux partis de gauche : elle consiste en un vaste programme social concédé aux grévistes de la fin de l'année 36 par l'intermédiaire des Accords Matignon (deux semaines de congés payés, semaine de 40 heures une politique extérieure pusillanime à l'égard de l'Allemagne et la guerre civile espagnole, L.Blum étant paralysé par les radicaux et l'Angleterre, et une politique monétaire courageuse avec la dévalorisation du franc en septembre 36. [...]
[...] La vie politique des partis de gauche au cours de la partie de la IIIème République qui succède à la Première Guerre Mondiale commence en fait en dec 1920 avec la scission de la SFIO au Congrès de Tours, lourde rupture entre SFIO de L.Blum et SFCIO qui se pérennisera ne rupture socialiste communiste par la suite et ne sera jamais comblée. La rupture est d'ordre idéologique et concerne l'adhésion à la IIIème Internationale communiste. A partir de cette date, la gauche se divise en 3 partis : les 2 héritiers de Jaurès auquel s'ajoute le Parti Radical, plus au centre d'E.Herriot. [...]