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Accédez à la dissert' du jour !Pour une esthétique de la réception, Petite apologie de l'expérience esthétique - H. R. Jauss
Résumé du commentaire de texte
C'est en réaction à l'esthétique de la négativité et au critique marxiste que Jauss fait cette conférence publique le 11 avril 1972 à Constance. Le contexte est délétère : on annonce la mort de l'esthétique, la fin de l'art ; les spécialistes de l'art sont vus comme les faux bourdons d'une ruche ; jouir d'une oeuvre n'est plus au goût du jour. Aussi l'industrie de la culture prend forme, et l'art n'est plus réservé à une élite, il se démocratise.
Sommaire du commentaire de texte
- Jouissance et esthétique : 1re thèse
- Petite histoire de l'esthétique : 2e thèse
- La poïesis
- L'aisthesis
- La catharsis
- Réception et identification
- Dernière thèse
Extraits du commentaire de texte
[...] -La catharsis La catharsis désigne un troisième aspect de l'expérience esthétique fondamentale : dans et par la perception de l'?uvre d'art, l'homme peut être dégagé des liens qui l'enchainent aux intérêts de la vie pratique et disposé par l'identification esthétique à assumer des normes de comportement social ; il peut aussi recouvrer sa liberté de jugement esthétique Pour l'esthétique de la négativité, l'intention d'exemplarité de l'art et l'identification du spectateur ou lecteur avec l'objet représenté sont vues comme une hérésie. Le plaisir esthétique serait réduit à la seule réflexion esthétique. [...]
[...] L'admiration est l'affect qui nous tient à distance du personnage. L'identification admirative (pour un personnage meilleur que nous), peut mener vers l'exemplarité ou ne satisfaire qu'un besoin d'évasion. Jauss distingue à nouveau l'émulation, principe qui nous pousse à une attitude éthique, à une réflexion morale et la simple imitation. La pitié au contraire et l'affect qui supprime la distance entre le personnage et nous. L'identification par sympathie (pour un personnage semblable à nous) découlerait de la dégradation de l'identification admirative. [...]
[...] Aussi, même si pour Jauss, Platon a peut-être considéré ces deux aspects selon des degrés de l'expérience esthétique, la réception du platonisme est marquée par cette ambivalence. L'Humanisme de la renaissance a reconnu (à la mimesis) la fonction cosmologique la plus haute, celle d'une médiation entre la réalité de l'expérience sensible et la vision théorique Pour Rousseau, le plaisir du spectacle séduit le spectateur, l'éloigne, et cette distance, elle-même source de plaisir, lui fait oublier dans la contemplation d'un destin imaginaire ses devoirs immédiats L'idéalisme allemand a fondé la dignité de l'expérience artistique sur la haute mission qu'il lui confiait d'assumer la fonction cosmologique abandonnée par la philosophie L'art et le jugement seraient alors les médiateurs chargés de restituer à la subjectivité sensible l'unité perdue de la nature Kant érige l'activité esthétique en instance médiatrice entre la nature et la liberté, entre la sensibilité et la raison mais dénie au jugement esthétique toute fonction cognitive. [...]
[...] Pour une esthétique de la réception, Petite apologie de l'expérience esthétique - H. R. Jauss Introduction C'est en réaction à l'esthétique de la négativité et au critique marxiste que Jauss fait cette conférence publique le 11 avril 1972 à Constance. Le contexte est délétère : on annonce la mort de l'esthétique, la fin de l'art ; les spécialistes de l'art sont vus comme les faux bourdons d'une ruche ; jouir d'une ?uvre n'est plus au goût du jour. Aussi l'industrie de la culture prend forme, et l'art n'est plus réservé à une élite, il se démocratise. [...]
[...] Pour ce dernier, Léonard, qui nous offre à l'état pur le spectacle de l'activité créatrice d'un esprit universel, commande le passage de la conception ancienne de la connaissance Vincy mêle activité artistique et scientifique et développe ainsi une maitrise du construire. L'art et la science n'étaient alors pas dissociés, Comprendre et produire n'étaient qu'une seule et même opération. Ensuite, Jauss se réfère à l'Eupalinos et l'architecte, paru en 1921. Valery fait dire à Socrate qu'il préférerait à la philosophie l'activité créatrice de l'architecte, qui comme la musique, seraient des activités dont les productions sont libres de toute contrainte mimétique à l'égard du cosmos, de la nature ou de l'Idée Et de même, Jauss souligne que Valéry fait dire à Socrate que l'activité philosophique procède non pas du connaitre, c'est-à-dire de la connaissance conceptuelle, mais du construire, qu'elle est elle-même une production esthétique. [...]
[...] L'humanité devrait alors se libérer de cet idéal, tenter de retrouver le bonheur dans le monde matériel. C'est ce que Jauss reproche à Marcuse. De cette libération découlerait une disparation de l'art au profit d'une sensivité libérée, le passage vers un état d'une société dans laquelle la beauté et la jouissance que l'on tirait alors de l'art ne lui appartient plus en propre. Pour Jauss, l'expérience que l'on fait du beau n'est pas apparue simplement avec le péché originel d'une société qui a disjoint le travail et le loisir et penser comme Marcuse, c'est oublier la fonction sociale de l'art. [...]
[...] Ainsi c'est l'idée que la jouissance esthétique puisse être opposée strictement au travail, à la connaissance et à l'action que Jauss veut réfuter. Pour lui, Dans la mesure où la jouissance esthétique libère de la contrainte pratique du travail et des besoins naturels de la vie quotidienne, elle fonde une fonction sociale spécifique par laquelle l'expérience esthétique s'est depuis toujours distinguée de toutes les autres activités Et ce ne serait qu'à partir du XIXème siècle, lorsque l'art est devenu autonome que l'idée d'une connaissance possible par l'art aurait été délaissé. [...]
[...] Opposée à ces deux identifications, l'identification cathartique met en jeu deux types de héros : celui souffrant qui inspirera une émotion tragique, celui en difficulté qui fera naitre le rire. Enfin l'identification ironique, qui en refusant au spectateur et au lecteur l'identification attendue avec l'objet représenté, l'arrache à l'emprise de l'attitude esthétique pour le contraindre à réfléchir et à développer une activité esthétique autonome C'est ce modèle qui pour Jauss se rapproche le plus de l'idée de rupture. Il possède aussi son ambivalence, et peut mener vers l'ennui ou l'indifférence. [...]
À propos de l'auteur
Bastien H.Professeur de français Philosophie

- Niveau
- Grand public
- Etude suivie
- littérature
- Ecole, université
- Lille 3
Descriptif du commentaire de texte
- Date de publication
- 2016-06-30
- Date de mise à jour
- 2016-07-08
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- commentaire de texte
- Nombre de pages
- 6 pages
- Niveau
- grand public
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- Validé par
- le comité de lecture
