Puis-je être sûr de ne pas me tromper ?

Extraits

[...] Et si nous parvenions à posséder une vérité sur, aurions-nous la même certitude que ceux qui croient l'avoir ? Faudrait-il obligatoirement se soumettre au doute pour avoir une certitude ? Il s'avérerait impossible d'être sur de quelque chose si nous admettons que nous ne pouvons parvenir à aucune certitude, ainsi nous ne pourrions pas avoir d'avis tranché et donc nous ne pourrions affirmer. En effet, la vérité ne devrait-elle pas être universelle? Or comment pourrait- on encore y croire en voyant le nombres d'opinions contradictoires, de valeurs différentes que les gens adoptent? [...]

[...] Ainsi, il n'y a pas de vérité puisque a chaque chose je peu opposer autre chose, comme le dit Pierre Bayle dans son Dictionnaire historique et critique: elle [la raison] n'a pas plutôt bâti un ouvrage qu'elle vous montre les moyens de le ruiner Donc, pris dans ce cercle vicieux et sans fin nous ne pourrions aborder aucune vérité, et dès lors nous ne pourrions pas être certain de na pas nous induire en erreur, nous tromper. Nous ne pourrions pas avoir la capacité d'être certain de ne pas nous tromper vu que la vérité est innaténiable. Cependant, ce doute excessif et permanent ne mène finalement qu'a faire plus d'ombre et fige l'incertitude sur le problème abordé. Donc n'existerait-il pas, de la naissance du doute une vérité qui pourrais se dégager sans contradiction? [...]

[...] Il s'agirait alors de ne prendre comme base uniquement ce qui est absolument indémontable et de considérer dans un premier temps que tout le reste est faux pour écarter tout risque d'être abuser dès le départ. Et ainsi, après ce rejet total d'être sur de n'être plus trompé, que pourrait il rester? C'est précisément ce que Descartes énonce dans les Méditations métaphysique. Il entreprend de douter de tout ce qu'il voit et pense, un doute auquel il se soumet jusqu'à ce que, jaillisse une vérité indubitable, une vérité qui s'impose malgré ses efforts pour persister dans l'entreprise du doute. [...]

[...] Ainsi, nous constatons que si nous opposons la certitude, au doute et qu'il s'en dégage qu'aucune vérité n'existe alors nous pouvons ne pas être sur de ne pas nous tromper, en revanche si en opposant encore une fois la certitude au doute mais pour en faire ressortir une vérité alors il est possible d'être certain , vu que nous admettons la vérité et que nous l'avons, cependant il n'est même pas indispensable d'avoir la vérité pour avoir la certitude de ne pas se tromper, mais seulement de croire que la vérité existe. Il s'ensuit que c'est l'admission de l'existence de vérité qui nous fait avoir des certitudes, mais pas le fait que nous détenions oui ou non la vérité elle même. [...]

[...] Il s'avérait que le simple fait de croire en la vérité puisse nous accorder ce sentiment de certitude de ne pas être dans l'erreur, mais pour cela ne faudrait il pas ignorer qu'on ignore? En effet, dès lors où l'on sait une erreur ou que l'on se trompe, il est alors impossible d'obtenir la conviction de ne pas justement se tromper. Mais si au contraire, nous ne le savons pas, alors nous serions dans notre bonne foi, et nous pourrions éventuellement être sur de ne pas nous tromper. [...]