Les Lumières signifient avant tout l'espoir en une libération de l'homme :
- libération intellectuelle : se servir de sa propre raison, autrement dit, penser par soi-même, libération intellectuelle qui semble à beaucoup de philosophes le préalable nécessaire à l'émancipation des peuples. En effets, ces penseurs - à juste titre - ne dissocient pas conquête de l'autonomie intellectuelle et libération politique (...)
[...] Dans ce passage, Kant s'efforce de répondre à une question essentielle s'inscrivant dans la perspective mentionnée ci-dessus : Comment comprendre que la plupart des hommes manquent d'autonomie dans leurs pensées et dans leurs actes ? D'où vient la complaisance avec laquelle ils se laissent asservir à toutes sortes d'autorités ? I. Le constat de départ : le problème et le principe de sa solution Le problème s'énonce sous la forme d'un paradoxe : bien des hommes "majeurs" se comportent en enfants dépendants de leurs parents, ici les "tuteurs". [...]
[...] Conclusion Ce texte démystificateur, sondant les causes de la minorité prolongée affirme que tous peuvent devenir autonomes, qu'il n'y a pas de délégation possible de la pensée. Ce qui nous engage à la vigilance à l'égard de nous- mêmes. Cependant, l'existence même du majeur nous étant apparue comme problématique voire douteuse, ne faut-il pas simplement retenir de ce texte son aspect éducatif ? Il s'agirait en effet de considérer que l'accès à la majorité n'est jamais acquis mais quelque chose que nous devons vouloir sans cesse, attentif au désir quasi naturel de dominer l'autre. [...]
[...] C'est ce qu'indiquent les étrangères. Cela signifie : après avoir atteint la maturité, autrement dit l'âge adulte. En effet, tant que ses capacités physiques et intellectuelles ne lui permettent pas de se suffire à lui-même, l'enfant est placé par la nature - ici il s'agit de l'ordre naturel des choses - sous la protection de ses parents qui dirigent sa vie pour lui. Mais lorsqu'il est devenu apte à déterminer et obtenir par lui-même ce qui lui est nécessaire, il est "libéré de la tutelle parentale. [...]
[...] Kant, Qu'est-ce que les lumières ? Commentaire composé semi-rédigé sur un extrait de Qu'est-ce que les lumières ? de Kant, réflexion sur les causes de la minorité prolongée. Texte étudié La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un si grand nombre d'hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps d'une direction étrangère, restent cependant volontiers leur vie durant, mineurs, et qu'il soit si facile à d'autres de se poser en tuteurs des premiers. Il est si aisé d'être mineur! [...]
[...] Les raisons d'une telle situation sont d'ordre éthique: dès la ligne Kant a mentionnée "la paresse" - manque de sens de l'effort, laisser-aller - et "la lâcheté" - absence de courage- comme "cause" principales du renoncement des "mineurs" et de leur choix de demeurer indéfiniment as l'hétéronomie, ce qu'ils font "volontiers", écrit l'auteur pour montrer que leur attitude est choisie et semble leur convenir puisqu'ils paraissent y trouver un certain confort. Tout en renonçant à leur dignité, ils ont opté pour la solution de facilité: "il est si aisé . " -L.5. II. La situation qu'ont choisie les "mineurs" commentaire des 3 exemples explicites choisis par Kant. Montrer que le rapport "mineurs"/"tuteurs" est aussi d'ordre financier : les 2 groupes -interdépendants- y trouvent leur compte. [...]
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