L'art peut-il se passer de règles ? - publié le 06/08/2010

Extraits

[...] Pour se libérer de ce paradoxe, revenons à la naissance même des courants artistiques. Prenons comme exemple particulier celui de l'impressionnisme. Pour évoquer la naissance de ce style, revenons au contexte dans lequel il est né. A la fin du XIXème siècle, l'art pictural était dominé par des normes académiques qui imposaient plutôt de peindre des scènes historiques ou mythologiques. Lassés de ces règles trop étouffantes, des artistes commencèrent à ne plus tenir compte de ces normes et commencèrent à poser leur chevalet à l'extérieur pour peindre des paysages. [...]

[...] Ces artistes se retrouvèrent alors associés par un critique sous le terme alors insultant d' impressionnistes et nous assistons alors à la naissance d'un des courants artistiques majeurs de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, marqué lui aussi par ses codes. Par cet exemple, nous nous efforçons de montrer que, pour se renouveler, l'art a parfois besoin de transgresser des règles qui ont été établies préalablement. C'est ce qu'ont fait Monet, Renoir, Pissaro et bien d'autres. Tous ces artistes semblaient lassés par les limites imposées par l'académisme d'alors. [...]

[...] Corrigé-type d'un sujet de l'écrit de philosophie posé au baccalauréat en 2010 L'art peut-il se passer de règles ? Introduction Tout d'abord, une redéfinition des termes du sujet s'impose, en particulier du mot Art Il semble important et nécessaire de signaler que l'art est un moyen utilisé par l'artiste pour exprimer une émotion. L'art est alors un outil qui lui permet de partager cette émotion avec autrui, avec un public. Le mot règle, quant à lui, semble quelque peu plus difficile à définir. [...]

[...] Si on lit le sujet trop rapidement, la réponse peut sembler évidente : à la question l'art peut-il se passer de règles ? on serait tenté de répondre rapidement que oui. C'est ce que nous verrons dans un premier temps. Dans une seconde partie, nous irons plus loin en montrant que, pour exercer son art et s'il souhaite être reconnu par la profession et le public, l'artiste se doit parfois de répondre et d'obéir à un certain nombre de règles. [...]

[...] Néanmoins, la seconde partie a montré que, pour être reconnu et accepté en tant que représentant d'un mouvement artistique particulier, l'artiste se devait parfois de se soumettre aux exigences du courant artistique auquel il appartient. Nous avons alors là soulevé une contradiction que la troisième partie a solutionné en disant que les règles étaient établies comme telles de manière inconsciente par les contemporains de la naissance d'un art nouveau afin de mieux l'appréhender et de mieux catégoriser les personnes qui adhèrent à ce courant avant-gardiste. [...]