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Résumé de l'exposé
On a tendance à considérer que nos sociétés modernes sont devenues « individualistes rationnelles », c'est-à-dire des sociétés où l'individu peut vivre et se représenter le monde sans référence à la communauté qui l'entoure : que ce soit du point de vue de la vie privée et des choix de mode de vie, de la vie spirituelle (la religion serait elle-même de plus en plus individualisée), ou du point de vue de la vie politique avec l'apparition d'un citoyenneté moderne individualiste. Si cette caractéristique tend à opposer nos sociétés à celles où l'existence n'a de sens que par la communauté à laquelle les hommes appartiennent : il semblerait évident que ce qui avait pour fonction de faire tenir ces sociétés, les récits sur l'origine, le sacré, les croyances et les mythes devraient être absents de nos sociétés. L'individualisme aurait du faire tomber les croyances et les mythes si leur fonction n'étaient que d'assurer un « sens » à la communauté dans son ensemble.
Pourtant, ces modes de pensées n'ont pas disparu des sociétés rationnelles « modernes », qu'ils existent sous formes de traces ou sous de nouvelles formes. On remarque en effet que les mythes et les croyances populaires sont toujours vivaces, par exemple, à travers le mythe du peuple, du sauveur, le mythe de la révolution et de la re-création des sociétésou même à travers le mythe de l'Etat.
Aussi, ce constat nous mènera dans cette analyse à plusieurs questionnements. Si les mythes existent encore dans nos sociétés : peut-on continuer à opposer la pensée sauvage considérée comme consubstantielle à la pensée mythique à la pensée moderne comme deux formes de pensées radicalement distinctes ?
Sommaire de l'exposé
- De la pensée 'des sauvages' à la pensée sauvage : peut-on envisager le mythe comme une structure de la pensée ?.
- Polysémie du terme 'mythe '.
- Mythe et rationalité : une opposition factice?.
- Critique de l'analyse straussienne faite entre pensée sauvage-mythe-sociétés modernes.
- Mythes et modernité : réappropriation du mythe ?.
- Les mythes au XXème siècle.
Extraits de l'exposé
[...] Elle leur permet formellement de perdurer et de donner du poids au discours politique. De plus, le mythe n'est pas de l'ordre du discours utopique, il est réfractaire à toute discussion ou négociation. Aussi le mythe est toujours le véhicule de conviction. Revenons alors à une opposition qui semble apparaître : dans le cas des mythes réactionnaires, ne pourrait-on pas considérer avec Mircea Eliade que ce recours au temps mythique originel, loin de ressourcer le politique laisse présager la volonté d'en finir avec la politique et sert à annoncer l'avènement d'une humanité qui reviendrait à un âge d'or ou à une fin des âges qui est alors apolitique ? [...]
[...] On remarque en effet que les mythes et les croyances populaires sont toujours vivaces, par exemple, à travers le mythe du peuple, du sauveur, le mythe de la révolution et de la re-création des sociétés . ou même à travers le mythe de l'Etat. Aussi, ce constat nous mènera dans cette analyse à plusieurs questionnements. Si les mythes existent encore dans nos sociétés : peut-on continuer à opposer la pensée sauvage considérée comme consubstantielle à la pensée mythique à la pensée moderne comme deux formes de pensées radicalement distinctes ? [...]
[...] L'ontologie peut et doit remplacer la symbolique et la chronologie. Pourtant la permanence des mythes dans nos sociétés nous conduit à reconsidérer ces exigences et à constater que si les mythes sont toujours présents ce n'est pas seulement pour de nouvelles fonctions que le mythe a pu satisfaire dans nos sociétés modernes (comme des ambitions politiques) mais aussi pour ce même besoin d'explication de l'existence individuelle dans la communauté. La permanence de ces mythes nous conduit à reconsidérer cette radicale altérité entre deux types de pensées d'une part et d'autre part à nous demander si les mythes et les croyances que l'on avait spécifiquement assimilées aux sociétés sauvages ont réellement une fonction qui est déterminée par le type de société dans laquelle les hommes vivent. [...]
[...] Mircea Eliade, Aspects du Mythe, Paris, Gallimard Platon, La République. Paul Valery, Vanité II, Paris, PUF Mythes et politique, dir O-Carbonell et J-Rives, Centre d'études et de recherches sur la mythographie politique, Presse IEP Toulouse Revues et conférences Paul Guyonnet, Le vote comme produit historique de la pensée magique Revue française de science politique, Année 1994, Numéro 6. Conférence prononcée au Collège de France en 1937 : Mythe, pouvoir et sacré C. Lévi-Strauss, leçon inaugurale, Collège de France Janvier 1960. [...]
[...] Le pilier de notre démocratie serait traversé par la pensée magique. L'acte ritualisé du vote, et plus précisément sa médiatisation lors des soirées télévisées électorale peut en effet être compris comme une mise en scène du politique passant d'un registre séculier à un registre symbolique. Ce passage ne devant pas être compris comme une mise en scène intentionnelle et malveillante des hommes politiques eux-mêmes mais comme une croyance et un rite collectivement vécu et partagé, c'est-à-dire où il n' y a pas de frontières nettes entre gouvernants et gouvernés.[14] L'acte du vote serait entouré en effet de dispositifs identiques à ceux relatifs aux rituels magiques : le secret de l'acte, l'importance des lieux (les sanctuaires de la République). [...]
[...] Les mythes, la pensée mythique, opèrent, sur le plan spéculatif, de la même manière que le bricolage sur le plan pratique. Ce rapprochement entre le bricolage et la pensée mythique permet à Lévi-Strauss d'affirmer que, au fond, il n'y a pas de fossé infranchissable entre la pensée des peuples dits primitifs et la nôtre. Ce qui peut passer, dans nos sociétés, comme des croyances étranges ou des coutumes bizarres, loin de devoir être expliqué comme des survivances, des vestiges de formes de pensée archaïque, doit au contraire être considéré comme des formes de pensée toujours présentes parmi nous, qui coexistent avec des formes de pensée qui se réclament de la science. [...]
[...] Un art où la pensée de la fin du monde est réactualisée et où, à la manière de la politique, l'on tente de recréer une communauté nouvelle. Il s'agit en effet de faire table rase des règles préexistantes à leur art pour permettre la régénérescence d'un autre âge artistique, un âge nouveau où l'artiste, débarrassé d'une fausse identité ou d'une identité corrompue sera véritable parce que proche de ces véritables racines. Prenons pour exemple la musique atonale d'un Pierre Boulez ou d'un Gyorgy Ligeti ou même l'évolution de la danse contemporaine au XX ème siècle qui tendent à démontrer la volonté de créer un art nouveau, d'une nouvelle discipline débarrasser des règles précédentes et porteuse de nouvelles règles. [...]
[...] prenant ici tout son sens. Le poids de chaque électeur étant en lui-même très faible et ne changeant pas le cours de l'élection, l'auteur explique ici l'acte de vote et la croyance en la capacité individuelle d'influencer la désignation du représentant par le registre de la pensée magique, registre où domine la croyance en la toute puissance des idées Mais revenons, à cet aspect mobilisateur du Mythe. Les deux totalitarismes du XXème siècle procèdent de la logique du mythe eschatologique. [...]
[...] Mais il est toujours un fait social, à la structure souple qui est l'expression humaine du rapport au monde. Aussi, qu'il soit un récit de la création ou non, il semble toujours être un récit par lequel les hommes accréditent les modalités de leur vivre ensemble (réel ou souhaité). Cependant si l'on conserve les nuances straussiennes le mythe ne nous renseigne pas sur ce qu'est le monde, il n'a pas de fonction explicative sur la naissance de telles ou telles sociétés mais une fonction explicative sur nous-mêmes. [...]
[...] De la pensée des sauvages à la pensée sauvage : peut-on envisager le mythe comme une structure de La pensée ? Polysémie du terme« mythe Il semble difficile de donner une définition unique du mythe, tantôt présenté de façon peut-être trop précise comme le récit d'une création dans un temps primordial faisant intervenir des êtres surnaturels pour Mircéa Eliade[1] ou bien de façon plus large par Paul Valéry comme tout ce qui n'existe et ne subsiste qu'ayant la parole pour cause La définition du mythe semble parfois coincée entre deux écueils : prendre le mythe seulement pour une représentation symbolique d'une origine, d'une création, d'une communauté, qui serait sacrée parce que considérée comme vraie et significative ou alors l'envisager comme une récit fabuleux, infondé. [...]
À propos de l'auteur
Magali C.etudiante- Niveau
- Avancé
- Etude suivie
- sciences...
- Ecole, université
- sciences-Po...
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2006-08-17
- Date de mise à jour
- 2006-08-17
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 11 pages
- Niveau
- avancé
- Téléchargé
- 19 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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