A travers les premières lignes de son introduction, l'auteur tente de nous mettre en garde sur l'éventuel interprétation de son titre : « il ne s'agit pas du tout de ce que vous croyez. Aucun malheur n'est merveilleux ». On s'émerveille de découvrir très vite, effectivement, qu'il parvient à nous démontrer que des enfants arrivent à surmonter les épreuves avec ce sentiment d'espoir et triomphent aux souffrances et aux agressions des péripéties du malheur
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Sommaire de la fiche de lecture
L'espoir inattendu
SOLEILS NOIRS SANS MELANCOLIE
Extraits de la fiche de lecture
[...] Si, on décide d'en faire une confidence, une autobiographie (construction du passé, éclairé par le présent), l'illusion de la compréhension vient du tiers, surtout s'il est éloigné. Il faut comme nous dit l'auteur, se faire accepter pour le pire et le meilleur, à prendre ou laisser. Enfin, il faut interpréter le passé à la lumière du présent pour donner sens aux événements achevés. On apprend un peu plus loin dans l'ouvrage, que l'histoire d'une vie, est elle aussi, structurée comme un roman. Mais que la vie n'est pas histoire. C'est une résolution ininterrompue de problèmes d'adaptation. [...]
[...] Pour cela, un témoin qui désire préserver des liens doit se soumettre au mythe. Par ailleurs, il est tellement important qu'un récit social soit cohérent que presque toutes les institutions, même les plus compréhensives et les plus nécessaires, font taire les victimes au témoignage invraisemblable. En effet, l'auteur soulève une palette de témoignages de ce négationnisme qui semble fréquent lorsqu'on parle d'inceste. Cet exemple frappant : vous qui avez tant souffert, dites nous ce qui s'est passé. Mais vous n'avez le droit de dire que ce que l'on veut entendre. [...]
[...] Mais quand il est dévoilé, il impose des remaniements difficiles à supporter. Ceux qui croient aux fantômes familiaux sont prisonniers d'une mémoire silencieuse qui circule en dehors des mots et se transmet dans le para-dit D'autres part, ceux qui qu'il y a des familles sans fantômes se soumettent à l'immédiat en s'amputant de leur passé. Cependant, quand les fantômes se font la guerre et cherchent encore à se tuer, leurs enfants souffrent encore plus de la représentation du trauma, car en reçoit le trouble sans en identifier la cause. [...]
[...] A chaque évènement nous attribuons une signification privée qui a été imprégnée en nous par notre milieu au cours de notre développement et de notre histoire. Lors de la guerre du pacifique, notamment à Auschwitz, la disparition d'une mère provoque pour ces enfants d'étonnants bouleversements dans leurs réactions. Un exemple témoignant nous est présenté : Le premier réplique, à moi de me débrouiller maintenant, il va même s'occuper des deux autres ; le second est désespéré ; le troisième éprouve de la haine pour sa mère. Nous pouvons, donc, parlé d'inégalité des traumatismes. [...]
[...] Une idée nouvelle : la maltraitance. C'est en France, en 1989, que certains ont pensé que ce n'était pas bien de maltraiter les enfants et ont promulgué les premières lois punissant les parents maltraitants. Par ailleurs, on disait au XIXe siècle que ces enfants bâtards étaient démoniaques, au XXe siècle on parlait de pupilles vicieux à l'époque de François Truffaut, ces enfants étaient caractériels, aujourd'hui on dit qu'ils répéteront la maltraitance. Une question que l'on pourrait poser serait : comment faire pour ne pas rencontrer d'enfants résilients. [...]