Les différentes démarches de l'analyse sectorielle
Résumé de l'exposé
Les entreprises, aujourd'hui, sont très attachées aux études de secteur car elles leur permettent de faire un diagnostic sur l'environnement concurrentiel afin d'élaborer leurs stratégies. On peut définir un secteur comme une niche écologique à l'intérieure de laquelle se déroule un « combat » pour la vie qui passe par la recherche de la meilleure adaptation au milieu. L'économie industrielle, qui est le principal fournisseur de concepts et de grilles d'analyse pour les études de secteurs, est née de la réalisation de monographies sectorielles qui ont permis aux auteurs de mesurer l'écart entre la réalité et la théorie économique. Les modes de réalisation des études sectorielles ont subi plusieurs modifications de leur origine à aujourd'hui, passant de l'approche SCP à l'approche structuraliste.
On peut ainsi se demander si l'approche d'origine SCP est toujours applicable de nos jours ? quelle est la méthode d'étude sectorielle la plus utilisée aujourd'hui ? De plus, de part les évolutions des méthodologies, on arrive à se demander si les différentes approches coexistent aujourd'hui , ou si les nouvelles approches ont fait disparaître celles déjà existantes ?
Afin de répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps le paradigme SCP, puis nous aborderons l'approche de la Nouvelle économie industrielle et enfin l'approche évolutionniste.
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Sommaire de l'exposé
Le paradigme S-C-P .
Les origines de cette approche.
Les fondements du paradigme SCP .
Remise en cause du paradigme .
Exemple des apports du modèle SCP à l'étude du marché bancaire .
Les origines de la nouvelle économie industrielle.
Les fondements de la nouvelle économie industrielle.
Limites .
L'approche evolutionniste .
Origine et fondements de base.
La dynamique sectorielle.
Apports et limites de l'ecole evolutionniste .
Extraits de l'exposé
[...] la théorie des coûts de transaction : Rappelons que les coûts de transactions correspondent aux coûts liés aux échanges intra-firmes ou inter-firmes. Dans cette théorie, la firme n'est plus considérée comme une unité abstraite mais comme unité qui doit choisir entre produire elle-même ce dont elle a besoin ou acheter ce dont elle a besoin sur le marché. R. Coase fut à l'origine de cette théorie en avançant l'idée que le fonctionnement des marchés implique des coûts d'usage particuliers (coûts de négociation, coûts de recherche des informations La solution pour réduire ces coûts serait d'internaliser les transactions, c'est-à-dire en prenant dans l'entreprise les décisions entièrement supportées jusque là par le marché. [...]
[...] Tous les économistes de ce courant considèrent alors que la concurrence est un processus analogue aux processus biologiques, et non comme un état. Elle est conçue comme un processus de sélection résultant d'une interaction entre les firmes et leurs environnements. Ils ont donc amenés des modèles adaptatifs au lieu de modèles d'adaptation. Le marché n'est plus le lieu d'un échange permettant d'améliorer les positions individuelles des agents qui entrent en relation, mais celui d'épreuves sélectives qui permettent aux agents de survivre et de se développer ou qui les contraignent à disparaître. [...]
[...] La plupart des études disponibles pour les Etats-Unis concluent à un impact positif de la concentration bancaire sur les taux d'intérêt. Mais rien n'indique qu'elle exerce une influence significative sur les profits des firmes bancaires - Les limites du modèle SCP Vers de nouvelles approches pour l'étude des marchés bancaires : Puisque les approches traditionnelles ne décrivent qu'imparfaitement le fonctionnement de l'industrie bancaire, l'analyse de la concurrence bancaire peut être fondée sur les notions de coûts irrécupérables et d'économies d'échelle et d'envergure. [...]
[...] Les sources de diversité sont : - la subjectivité des représentations de l'environnement sectoriel, - la diversité des objectifs fixés par les entreprises, - l'inégalité des compétences (espace de stratégies possibles, duquel sont issus les comportements effectifs de l'entreprise). : Une sélection est opérée à partir des régimes de concurrence. Ce dernier comporte deux dimensions, les modalités de la concurrence et l'intensité de la pression concurrentielle et est déterminé, de façon exogène par les conditions de base, et de façon endogène par la confrontation de l'ensemble des comportements individuels et par les stratégies de contrôle. : Découle du mécanisme de sélection. Les performances sont alors déterminées par le degré d'adaptation des comportements des entreprises au régime de concurrence. [...]
[...] Dès cette époque, des chercheurs ont essayé de montrer que la grande taille des firmes pouvait être discutable économiquement et socialement. E. Mason, J. Clark puis J. Bain, à travers de nombreuses études sectorielles vont examiner d'une part les différentes structures de marché et d'autre part le niveau de rivalité concurrentielle. On a assisté à l'envol de l'économie industrielle avec les travaux de Mason, en effet il fut le premier à avoir réaliser des monographies sectorielles pour bâtir une classification des structures de marché existantes et établir des règles concernant leur influence sur le comportement des entreprises. [...]