Le marché du travail assure, dans la pensée libérale, la confrontation d'un offre de travail (qui émane des salariés) et d'une demande de travail (qui a pour origine les entreprises).
Sur ce marché, le salaire constitue la variable d'ajustement. D'autres courants de pensée ne raisonnent pas dans le cadre du marché mais conservent néanmoins l'expression pour désigner les mécanismes d'affectation des actifs aux emplois salariés (...)
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Sommaire de l'exposé
Introduction
I) Les caractéristiques du marché du travail depuis le début des années 1980 : de masse et croissante
A. La progression du chômage et de la précarité B. L'effritement de la société salariale
II) Chômage et théories économiques
A. Les théories traditionnelles B. Le renouvellement des analyses théoriques
III) Comment lutter contre le chômage ?
A. En rendant le travail plus flexible ? B. En relançant la demande ?
Conclusion
Extraits de l'exposé
[...] La demande de travail celle des entreprises, est une fonction décroissante du salaire réel. Les fonctions d'offre de travail et de demande de travail sont représentées par des droites. Si l'une de ces droites est une fonction croissante du salaire réel et l'autre une fonction décroissante, il vient un moment où elles se coupent. Il existe donc un salaire qui équilibre l'offre et la demande de travail. Il n'y a donc pas de chômage sauf du chômage volontaire pour ceux qui n'acceptent pas de travailler pour le salaire d'équilibre (quand ce dernier est inférieur à leur salaire de réserve, seuil au-dessous duquel ils n'offrent pas leur travail). [...]
[...] La précarité retentit sur tous les aspects de l'existence : revenus et consommation, vie en couple, stabilité conjugale, sociabilité familiale, participation à la vie associative, amitiés. La situation se dégrade de la stabilité à la précarité et au chômage : de la stabilité à un emploi stable menacé, d'un emploi stable menacé à un emploi instable, emploi instable au chômage court et répétitif, du chômage court et répétitif au chômage de longue durée. Pour Pierre Bourdieu, la perte d'emploi s'apparente à une mutilation symbolique (perte des raisons d'être associé au travail et au monde du travail). B. En relançant la demande ? [...]
[...] Le premier privilégie la flexibilité du travail, le second la relance de la demande pour lutter contre le chômage. Quels sont les apports et les limites de chacun de ces solutions ? A. En rendant le travail plus flexible ? La flexibilité du travail est une notion multiforme. Elle porte en priorité sur les salaires mais elle s'étend également à l'adaptabilité des effectifs de l'entreprise et de ses conditions de travail La flexibilité des rémunérations Pour les libéraux, le chômage s'explique par un coût du travail (salaires + charges) trop élevé. [...]
[...] Une augmentation des bas salaires peut avoir des effets bénéfiques. Enfin, les keynésiens privilégient les politiques de redistribution du revenu, des revenus les plus élevés en direction des revenus les moins élevés. En effet, les revenus les plus bas ont une plus forte propension marginale à consommer. La justice sociale et l'efficacité économique se trouvent ainsi réconciliées Par l'investissement Pour les keynésiens, il s'agit d'une variable clé de l'économie car il va déclencher, en plusieurs vagues, l'effet multiplicateur. Un investissement a pour conséquence une augmentation de la demande adressée au secteur des biens d'équipement qui voit son chiffre d'affaires augmenter, de même que sa valeur ajoutée et les revenus qu'il distribue. [...]
[...] Quelles sont les caractéristiques nouvelles de ce marché du travail en crise ? Si chacun s'accorde à penser que le chômage progresse, un auteur libéral comparait dans les années 1980 le phénomène à une marée noire comment les différents courants de pensée analysent-ils le phénomène ? N'assiste-t-on pas à la production de nouvelles théories du marché du travail ? Enfin, si les économistes ne sont pas unanimes pour analyser le phénomène, ils ne le sont pas plus pour envisager des solutions. [...]