La gestion d'actifs immobilier: investissement direct et titrisation
Résumé de l'exposé
C'est au tournant économique et financier des années 80 que l'immobilier a commencé à attirer les convoitises en devenant un investissement stratégique.
Les années 2000 ont consacré l'immobilier comme support d'investissement à part entière, par l'explosion de la valeur de ces actifs, intéressant ainsi de plus en plus les investisseurs particuliers et institutionnels. Il semblerait que nous assistions à l'émergence d'une nouvelle classe d'actif, à coté des actifs financiers traditionnels que sont les actions et les obligations, dans un contexte de financiarisation du secteur immobilier.
Si l'immobilier est depuis longtemps détenu dans les portefeuilles des investisseurs, il semblerait qu'il occupe une place grandissante au sein de ceux-ci, notamment par le biais de la titrisation de l'immobilier. Des lors, il parait nécessaire de comprendre le rôle que peuvent jouer ces actifs dans le choix de portefeuille des investisseurs.
Ainsi, dans un première partie nous reviendrons sur les origines du boom immobilier et sur le développement de l'immobilier d'investissement (direct et indirect) et de la gestion d'actifs immobiliers.
Puis nous tenterons de cerner l'apport que peuvent présenter ces actifs pour un investisseur dans l'allocation d'actif au sein d'un portefeuille mixte, en replaçant l'immobilier dans les théories financières modernes.
Enfin, dans une dernière partie, nous dégagerons les caractéristiques particulières inhérentes aux actifs immobiliers, qui démontrent les limites de l'assimilation des actifs immobiliers à des actifs financiers.
...
Sommaire de l'exposé
Le secteur immobilier : un secteur en forte croissance
La Gestion d'actif immobilier : métier financier à part entière
L'apport de l'immobilier à l'allocation d'actifs
L'immobilier dans les théories financières modernes
L'actif immobilier : entre action et obligation
Les actifs immobiliers dans le choix de portefeuille : un placement attrayant et un outil de diversification
Les caractéristiques particulières des actifs immobiliers
Une classe d'actif sous-représentée dans le choix de portefeuille des institutionnels
Les limites de l'assimilation de l'actif immobilier à un actifs financier
Dépasser les caractéristiques particulières de l'investissement immobilier direct par la titrisation (investissement indirect)
Extraits de l'exposé
[...] Le compartiment immobilier de la Bourse de Paris, a vu sa capitalisation tripler depuis 2001. Elle représente, à fin novembre de la capitalisation boursière totale de la place de Paris. La part des actionnaires individuels dans le capital des SIIC est actuellement de (comparable à la part des actionnaires individuels dans le capital des autres secteurs de la Bourse de Paris), et est en constante progression depuis trois ans .Ce regain d'intérêt pour les SIIC s'est également traduit par la reprise de la collecte de fonds propres. [...]
[...] Ce constat met peut-être en évidence le fait que les actifs immobiliers ne peuvent être complètement assimilés à des actifs financiers étant donné les caractéristiques particulières qu'ils présentent. une classe d'actif sous-représentée dans le choix de portefeuille des institutionnels La problématique de l'allocation optimale des avoirs des investisseurs institutionnels entre les différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier, etc.) revêt une grande importance qu'il s'agisse de maximiser la performance, c'est-à-dire d'obtenir une rentabilité supérieure (pour un risque donné) ou de minimiser le risque (pour une rentabilité donnée). [...]
[...] L'immobilier direct comme instrument de placement apparaît donc comme un bon moyen de diversification du portefeuille. En effet, comme nous l'avons vu, la performance de l'immobilier n'est pas corrélée positivement, voire pas corrélée du tout avec celles des actions. Le marché de l'immobilier, et avec lui la performance des immeubles, suivent donc leurs propres lois. L'utilisation d'un tel actif, présentant une corrélation proche de zéro, permet une augmentation des rendements du portefeuille pour un niveau de risque constant, et respectivement une réduction des risques sans pour autant devoir réduire le rendement du portefeuille. [...]
[...] Les années 2000 ont consacré l'immobilier comme support d'investissement à part entière, par l'explosion de la valeur de ces actifs, intéressant ainsi de plus en plus les investisseurs particuliers et institutionnels. Il semblerait que nous assistions à l'émergence d'une nouvelle classe d'actif, à côté des actifs financiers traditionnels que sont les actions et les obligations, dans un contexte de financiarisation du secteur immobilier. Si l'immobilier est depuis longtemps détenu dans les portefeuilles des investisseurs, il semblerait qu'il occupe une place grandissante au sein de ceux-ci, notamment par le biais de la titrisation de l'immobilier. [...]
[...] annexe), l'on peut préciser le rôle que peut jouer l'actif immobilier pour un investisseur à long terme. Pour l'immobilier direct (IPD Habitation, commerce, Bureaux et Industriel), on constate : - qu'il y a peu de corrélation entre l'immobilier résidentiel, industriel, les bureaux et l'immobilier commercial : aux facteurs macroéconomiques communs près, le danger de contagion d'une classe à l'autre est relativement réduit ; par contre l'immobilier d'habitation, industriel et les bureaux sont corrélés positivement et fortement entre eux, et réagissent donc de la même manière aux aléas du marché. [...]