L'intégration régionale en Afrique et la mondialisation
Résumé de l'exposé
En 1960 lorsque la plupart des pays africains obtiennent leur indépendance administrative, les politiques économiques mises en oeuvre ont beaucoup plus été axées sur le protectionnisme principalement en ce qui concerne les produits manufacturés. Du point de vue des échanges commerciaux, l'Afrique ne représente à peine que 2 % du commerce international. Les mouvements internationaux des capitaux sont très faibles. Cependant l'Afrique exporte vers les pays du nord les ressources naturelles qui représentent le premier volet des exportations. Par contre, bien qu'ayant mis l'accent sur la production des produits manufacturés, l'Afrique importe pratiquement l'essentiel des biens de consommations courantes, car le potentiel de l'industrie africaine est très faible, la main-d'oeuvre qualifiée est presque inexistante.
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Sommaire de l'exposé
Une intégration régionale en Afrique au service de la mondialisation
Intégration régionale facteur de développement économique et social en Afrique
Intégration régionale promoteur de la mondialisation
Les obstacles de l'intégration de l'Afrique à la mondialisation
Accentuation de la faiblesse économique des États africains
L'obstacle du sous-développement politique à l'intégration régionale
Extraits de l'exposé
[...] HUGON Philippe, Les économies en développement à l'heure de la régionalisation, Karthala, coll. «?Hommes et sociétés?» pages YUSUF Abdulqawi, L'Union africaine : cadre juridique et institutionnel : manuel sur l'Organisation panafricaine, Pedone (Paris) pages Rapports Banque Mondiale, The Africa competitiveness report Banque africaine de développement, Rapport sur le développement en Afrique : L'intégration régionale au service de la croissance inclusive Commission économique pour l'Afrique, État de l'intégration régionale en Afrique : Vers une zone de libre-échange continentale africaine ONU, Intégration régionale et développement humain : une voie pour l'Afrique Annexe 1 Annexe 2 Directeur du Bureau régional pour l'Afrique au Programme des Nations Unies pour le développement. [...]
[...] Selon Abdoulaye Mar Dieye[1] «?la véritable intégration régionale doit comprendre les investissements dans les infrastructures régionales, les échanges commerciaux et la mobilité de la main-d'?uvre. Les pays gagneraient aussi à harmoniser leurs normes et leurs règlements ( ) en vue d'une réduction durable de la pauvreté et d'une transformation économique structurelle?». La mauvaise exploitation des ressources africaines, par les processus étatiques jusqu'alors, a également favorisé le développement de ces organisations régionales. Ces facteurs ont alimenté la volonté des états africains de créer des espaces d'intégration économique, au niveau régional. [...]
[...] Outre l'éternel problème du manque de moyen financier, il faut aussi tenir compte du fait que toutes réformes, tous changements impliquent la participation des membres des sociétés concernées (population, acteurs économiques Il semble alors que les mêmes obstacles, liés aux cultures (traditionalisme, conservatisme), mais aussi aux mauvaises habitudes (corruption, mauvaise gouvernance) des sociétés africaines, viennent s'opposer à la réalisation des reformes et des changements et former un cercle vicieux non favorable à une intégration réussie de l'Afrique dans la mondialisation. Sans oublier la multitude de régionalismes économiques en Afrique, la diversité des monnaies sur le territoire, qui contribuent à l'incohérence économique de la régionalisation. [...]
[...] L'obstacle du sous-développement politique à l'intégration régionale Les valeurs, les principes et les modèles imposés par la mondialisation politique (la démocratie, le pluralisme politique, etc.) sont aussi des créations des sociétés occidentales. Ils sont le fruit de plusieurs années ou même de plusieurs siècles d'évolution des dites sociétés. Elles ont donc eu largement le temps de s'adapter à ces principes de la vie politique qui exige pour permettre un développement politique, un certain nombre de comportements comme la loyauté, le respect des adversaires politiques, le professionnalisme, une certaine culture politique chez les membres de la société. [...]
[...] Mais cette déréglementation ne signifie pas qu'il n'existe plus de règles, mais seulement que des règles nouvelles sont établies à la place des règles anciennes qui pouvaient entraver au libéralisme. On assiste alors à une certaine uniformisation des règles qui régissent les échanges, règles qui sont généralement les ?uvres des pays occidentaux et donc logiquement des règles qui leur sont favorables et tout au moins qui ne nuisent pas à leurs intérêts. Ainsi les pays africains se retrouvent dans une économie mondiale où la libre concurrence est la règle principale. [...]