Qu'est-ce qu'un citoyen ? - publié le 25/05/2012

Extraits

[...] Cette opposition politique témoigne donc bien des remises en questions symboliques la citoyenneté quant à son extension. Un autre enjeu fondamental que la citoyenneté affronte aujourd'hui est celui d'une citoyenneté qui, à première vue, semble tendre vers une certaine passivité. En effet, l'abstentionnisme paraît toujours plus élevé de nos jours, bien qu'il convienne évidemment de nuancer ce constat en fonction des élections concernées. Ainsi, en 2011, on enregistre un taux d'abstention record de lors des élections cantonales, les élections européennes de 2004 présentant la même tendance avec une abstention de des citoyens inscrits sur les listes électorales. [...]

[...] Ainsi, quels sont les caractères distinctifs de la citoyenneté ? La citoyenneté est tout d'abord indissociable de la démocratie, bien qu'elle suscite d'importantes interrogations contemporaines remettant en cause la définition du statut du citoyen. La citoyenneté est intrinsèquement liée à la démocratie. En effet, on évoque souvent les démocraties grecques ou romaines comme modèles avant- gardistes des démocraties actuelles, bien que force soit de constater que la citoyenneté leur étant liée était limitée ? Ces régimes peuvent certes être considérés comme des démocraties en tant que le modèle athénien par exemple donne un rôle important à certains individus qui participent à la vie politique de la cité. [...]

[...] C'est la première hypothèse à laquelle on serait tenté de croire. Il apparaîtrait de ce fait que la société française se dépolitise et se trouve confrontée à une crise démocratique, celle vraisemblablement de la représentativité. En ce sens, des politiques de mise en place de mesures participatives tentent de contrer ce phénomène, afin que les citoyens qui se sentent totalement exclus de la gestion politique de leur pays puissent retrouver un sentiment d'utilité, mais également de nécessité quant à leur rôle dans ce domaine. [...]

[...] En ce sens, la progressive mise en application de mesures participatives semble toujours être une solution bénéfique, en tant qu'elles réduisent cet écart qui s'est vraisemblablement creusé, du moins dans les esprits, entre représentants et représentés. La question du vote obligatoire a également été posée, principe notamment appliqué en Belgique où l'abstention se traduit alors par la réception d'une amende, auquel cas il faudrait dès lors comptabiliser les votes blancs qu'il convient de distinguer de l'abstention. Car alors, le droit de vote définissant symboliquement un citoyen, celui qui ne vote pas est-il réellement citoyen ? Mais cette mesure serait-elle réellement effective ? [...]

[...] Le premier cas est celui de la citoyenneté européenne. En effet, de par une progressive construction européenne, une certaine harmonisation de certaines caractéristiques inhérentes aux États membres s'est opérée. Se pose alors la question de la citoyenneté européenne, interrogation développée par le traité de Maastricht en 1992. En effet, celui-ci prévoit la dotation de plusieurs droits aux désormais citoyens européens comme la liberté de circulation des personnes, la liberté de résidence, la liberté de travail dans l'Union Européenne ainsi que d'autres droits tels que celui de pétition auprès du Parlement européen, de plainte contre les institutions européennes auprès du Parlement européen. [...]