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En France : expatriation ou émigration économique ?

L'expatriation est devenue une matière à la mode. En seulement quelques recherches rapides sur le net, on s'aperçoit qu'il s'agit d'un sujet qui concerne de plus en monde de monde, de plus en plus de Français. Jusqu'à il y a seulement quelques années, les expatriés se comptaient presque sur les doigts de la main : des employés de grandes multinationales qui étaient mutés à l'étranger pour les besoins du développement de l'entreprise. Ou alors, des fonctionnaires et des employés d'organismes publics internationaux. Mais ça, c'était avant.

En France : expatriation ou émigration économique ?

Credit Photo : Flickr Jose Ramirez

Actuellement, il est assez difficile de dresser un portrait type de l'expatrié français. Des jeunes, des plus âgés, des débuts de carrière, des seniors... presque toutes les tranches d'âges sont désormais candidats à l'expatriation. Pourquoi ?

Est-ce l'économie hésitante de la France qui pousse les Français à partir ?

La Chambre de Commerce et d'Industrie Ile de France a mené une enquête (2014) afin d'en savoir plus sur ce phénomène relativement récent. Un des objectifs premiers de l'analyse étant de savoir s'il s'agit d'une tendance liée à la mondialisation ou plutôt d'une spécificité française en réponse à des décisions politiques et à un environnement entrepreneurial concret.

Quelques pistes en vue des résultats de l'analyse :

- Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le pourcentage d'expatriés en France est moins élevé que dans les autres pays voisins. On estime la population expatriée entre 1,5 et 2 millions, ce qui se traduit par une croissance annuelle de 3 à 4 % depuis 10 ans.
- C'est chez les jeunes que le phénomène s'est amplifié et accéléré. Les jeunes générations sont plus facilement mobiles de nos jours.
- La crise économique a, en quelque sorte, modifié la structure et le cadre de départ des expatriés français. Désormais, ils sont moins attachés à des contrats salariés (contrats d'expatriation). 2 expatriés sur 10 sont créateurs d'entreprise.
- Dernière et non moins importante piste : plus de la moitié des expatriés partent vers d'autres pays européens. Peut-on vraiment parler alors d'expatriation ? Si l'on tient compte de la construction européenne avec sa monnaie unique, des politiques d'échanges universitaires, etc. cette expatriation pourrait-elle être assimilée à la naissance d'une citoyenneté européenne ?

Expatriation comme réponse au chômage et à un système fiscal déplaisant pour certains ?

Mais l'expatriation est un vaste sujet qui doit être traité de plusieurs points de vue. Regardons sinon le nombre d'entrepreneurs français qui quittent le pays pour des raisons économiques : il est plus facile de créer une entreprise à l'étranger qu'en France, il y a moins d'impôts à payer dans certains pays. Notons que les jeunes diplômés qui, face aux difficultés pour trouver un emploi à hauteur de leur qualification, décident de traverser les frontières et de tenter leur chance ailleurs, ou encore les millionnaires qui s'installent, eux aussi, dans d'autres pays tout comme les seniors qui sont attirés par l'idée de dépenser leurs retraites (françaises) au soleil.

Nombreux sont les Français qui partent, certes, mais nombreuses sont aussi les raisons pour lesquelles ils le font. « Expatriation » est sans doute devenue un mot « facile d'usage » dans notre société mondialisée et l'analyse au cas par cas serait la méthode la plus judicieuse pour remplir les cases « émigré » ou « expatrié ». La responsabilité, s'il y en a, il faut la trouver aussi bien du côté des citoyens que de l'Etat.

Les frontières n'existent plus, a-t-on dit un jour.

Sources : Le Figaro, CCI Parid IDF

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